Vendredi 16 décembre. J9 de la saison de proB et match à domicile contre TOURS. En espérant, pour les Amiénois, conserver le leadership de la poule. Mais dans une salle Labaume qui ce soir avait plus du manoir de la famille ADDAMS et du chef d’œuvre en péril, que d’un écrin de proB : avec un chauffage en rade, une température d’igloo, des lampes d’éclairage LED cramées ou qui se mettaient à faire des crises d’épilepsie en plein match, des plaques du faux plafond menaçant de tomber, des infiltrations d’eau, un sol glissant, des vestiaires en travaux, les toilettes condamnées. Presque la totale… Mais un Kop Labaume 3 étoiles dans le guide Michelin du soutien et du fight, et deux équipes qui se seront rendues coups pour coups, dans un match dingue et d’anthologie. Et qui à la fin verra les Amiénois l’emporter, 3/2, 19/17 à la belle de la dernière rencontre ! Punaise, ce soir c’était vraiment tennis de table au 304 de la rue Gaulthier de Rumilly, 80 000 Amiens…
Et si l’équipe de France de foot s’est qualifiée pour la finale de la coupe du Monde, ok, c’est pas mal, l’équipe de l’AMIENS SPORT TENNIS DE TABLE, elle, est ce soir première de proB ! Et passera les fêtes assise sur le trône du championnat professionnel. C’est CARRÉMENT MIEUX ! Sans aucune comparaison possible.
Les TOURANGEAUX
Seyed Amir HODAEI (n°37) (2 victoires) : -7°C dehors, un petit 15°C dans la salle. Mais dans son aire de jeu 20 000°C ! En feu contre Tobias RASMUSSEN (et victoire 3/1). Puis incandescent contre Eric JOUTI. Et victoire 3/1. Il est là le responsable du réchauffement climatique. Direct dénoncé à Greta THUNBERG, malgré son statut de joueur de la soirée.
Yehven PRYSHCHEPA (n°51) (0 victoire) : En protocole commotion après avoir pris de plein fouet un taureau andalou, lancé pleins fers. Et défaite, groggy, 3/1 contre Jesus CANTERO.
Viktor YEFIMOV (n°150) (0 victoire) : Châtié 3/1 par Eric JOUTI dans sa première rencontre, Viktor se sera refait la cerise dans son deuxième match, mais en passant par toutes les couleurs. En sauvant des balles de match dans le quatrième set, puis en ayant à son tour un nombre incalculable pour conclure à la belle. Le Jean-Claude DUSSE de la soirée. Mais un match d’une intensité incroyable, entré direct dans la légende de la salle Labaume.
Les AMIENOIS
Eric JOUTI (n°40) (1 victoire) : Un client du resto Le Gourmet d’Asie, l’aura pris hier soir pour l’un des serveurs, en passant directement commande auprès d’Eric (histoire vraie !). On a eu de la chance, aujourd’hui c’était son jour de relâche dans l’industrie de la restauration. Pas de table à débarrasser, ni de plonge à faire : il aura pu jouer au ping dans l’équipe amiénoise ! Et belle victoire lors du premier service, en passant les plats, contre Viktor YEFIMOV (3/1). Avant de faire tomber toutes les piles d’assiettes et les verres, dans sa deuxième rencontre, contre Amir HODAEI, pour s’incliner 3/1.
Jesus CANTERO (n°67) (1 victoire) : Restriction d’énergie oblige, Jesus en bon citoyen aura d’emblée coupé le courant à Yehven PRYSHCHEPA. Et aura, en parallèle, relancé sa vieille mais toujours rutilante centrale ibérique. Et monsieur CANTERO se sera chauffé à l’ancienne, au charbon et au petit bois. Et très belle victoire, à l’énergie, toujours pas fossile, ni à la retraite, 3/1. Bravo Jésus !
Tobias RASMUSSEN (n°60) (1 victoire) : La dernière fois qu’on a vu un joueur avec autant de mental que RASMUSSEN en proB, et bien c’était déjà RASMUSSEN. Oui, comment après avoir été matraqué dans la première rencontre, à la régulière, par le CRS Amir HODAEI, 3/1 tu peux, dans la seconde rencontre, après avoir bénéficié de 2 balles de match au quatrième set non concrétisées, remonter un 10/5 à la belle, et encore sauver 4 balles de match aux avantages… Mais c’est là, quand tout était perdu, que le Keyser SOZE danois nous aura montré, à tous, ce qu’était la vraie volonté. Et après 2 malaises et 3 arrêts cardiaques dans le public, dans une fin de set hyper-intense et hyper-stressante, il l’emportera dans une ambiance indescriptible. Il est là le TX nouvelle génération amiénois : RASMUSSENATOR.
Arnaud SELLIER (coach toujours heureux) : Aux journalistes enthousiastes Arnaud n’aura pas précisé qu’il avait battu Tours. Mais qu’il avait juste tourniquet.
Nathan (chef du kop) : c’est la kiffance ! c’est la kiffance ! c’est la kiffance !
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