Noël 2020. L’heure du demi-bilan pour l’équipe de l’Amiens Sport Tennis de Table.
A mi-championnat, au milieu du gué de la rivière proBay.
Pour résumer (si ça te fatigue de lire jusqu’au bout, que tu es encore à 2 grammes, et/ou que tu as encore un mécano et une maison Barbie à monter pour les enfants, et/ou des piles à aller racheter (car pas fournies, et tu n’avais que des LR6 alors qu’il faut des LR14, putain de fabricant !) : un bilan très positif pour Amiens, avec 7 victoires, 2 défaites, et des amiénois 4ème au classement provisoire.
Malgré cette année covidique bien compliquée, tous les matchs de première phase auront pu se jouer côté samarien. On n’aura ni noyé, ni perdu, personne au fond du fleuve probéen.
Les amiénois solides, tout en contrôle sur le fleuve ProBay
Avec un calendrier un peu perturbé par la crise sanitaire, des covidés dans certaines équipes ou des cas-contact ayant obligé à reporter des matchs, avec en plus le souhait pour la FFTT d’avancer les deux derniers matchs de la première phase (qui devaient normalement se jouer en janvier 2021) au mois de décembre 2020. Bon…mission presqu’accomplie. Car finalement Roanne et Miramas n’auront pas trouvé de date (le match se déroulera comme prévu initialement le 10 janvier 2021), et la rencontre Tours/Argentan aura été reportée au 15 janvier 2021 pour cause de joueurs coronavirussés. Espérons que tout cela ira mieux quand on aura le vaccin…
En proB, associé au vaccin contre le Covid-19, un additif anti-seum
Pour la rétro amiénoise : 7 victoires (5 victoires 3/2, et 2 victoires 3/1) pour 2 défaites (3/0).
Dimanche 18 octobre 2020, J1 et victoire 3/2 contre TOURS:
Vendredi 13 novembre 2020, J2 et victoire 3/1 contre METZ :
Dimanche 15 novembre 2020, J3 et victoire 3/2 contre MIRAMAS :
Dimanche 22 novembre 2020, J4 et victoire 3/2 contre ARGENTAN :
Vendredi 27 novembre 2020, J9 et défaite 3/0 contre ROANNE :
Samedi 5 décembre 2020, J8 et victoire 3/1 contre NANTES :
Dimanche 13 décembre 2020, J5 et victoire 3/2 contre ISSY :
Dimanche 20 décembre 2020, J6 et défaite 3/0 contre CHARTRES :
Mardi 22 décembre 2020, J7 et victoire 3/2 contre THORIGNE-FOUILLARD :
Les leçons de cette première phase :
- Aucun match facile : Amiens aura galéré sur toutes les équipes, y compris contre les, provisoirement, derniers du groupe, et contre lesquels on aurait pu se retrouver très mal embarqués. Et dans toutes les rencontres, beaucoup de surprises sur les confrontations directes au niveau individuel. Moralité : (presque) tout le monde peut battre (presque) tout le monde.
- Les chatteux d’Amiens : un bilan donc confortable pour les amiénois avec 7 victoires, mais dont 5 obtenues dans le match décisif ! Les doubles auront toujours tourné pour nous ! Du 100%. Mais grâce à notre homme de base, un très grand Grégoire JEAN en double, plus une très bonne et très belle cohésion d’équipe.
- Des amiénois (relativement) forts avec les faibles, mais (trop) faibles avec les forts. Avec deux roustes 3/0 contre les grandissimes favoris pour la montée en proA, ROANNE et CHARTRES. Autant contre Chartres le score est sévère, car il y aura eu match, et ça n’aura pas tourné en notre faveur. Autant contre Roanne on s’est fait déchiqueter, amorphes, et sans réaction. Le regard vide, la raquette lourde. Un match « sans » collectivement. Et donc vraiment pas photo sur cette rencontre. Mais cela permet de mesurer la différence entre les bonnes équipes, et les TRÉS bonnes équipes.
Du très très lourd (2.5 tonnes roanno-chartraises) sur la photo.
- La montée en proA : rien n’est encore joué, même si CHARTRES se détache avec deux points sur THORIGNE et sur ROANNE (mais attention avec un match en retard contre MIRAMAS). Le match retour CHARTRES/ROANNE devrait décider du montant. Avec potentiellement quelques équipes qui pourraient venir perturber et jouer les arbitres, comme THORIGNE et AMIENS. Mais vigilance contre TOURS également, s’ils récupèrent un jour SHAN Meng (actuellement en Chine) ; ARGENTAN avec le duo désormais recomposé GUSEV/GADIEV, ultra-dangereux. Sans oublier non plus MIRAMAS, avec des styles de jeu très atypiques et variés, et la légende HE Zhiwen, toujours aussi performant.
- Pour la descente en N1 : rien de fait non plus. Même si NANTES est pour le moment à la peine, et mal embringué, avec déjà 6 points de retard sur le 9ème ISSY. Mais bon, le championnat est encore long et tout peut encore arriver.
Le championnat, allégorie.
- Les matchs à huis clos : évidemment, catastrophiques pour l’ambiance. Même si la présence d’une poignée de bénévoles, plus bruyants que la moyenne, permet parfois de donner, légèrement, le change. Problématique également pour certains clubs et la perte financière de l’absence de billetterie, de buvette et de possibilité d’inviter des partenaires. Rédhibitoire enfin pour l’engouement que la division pro pourrait apporter au sein de la communauté pongiste, et au-delà, pour promouvoir la discipline. Mais le petit virus en a décidé autrement cette année... Et espérons le, que pour cette année…
Ambiance Maracana salle Labaume
- L’ambiance et l’atmosphère entre les clubs de la poule : bonnes. Oui, chacun fait des efforts pour l’accueil, la réception des équipes adverses et l’organisation des rencontres. Chaque club aura fait des concessions pour trouver de nouvelles dates et faire en sorte que la première phase du championnat soit quasi finie avant Noël. Surtout, chaque association aura mis en place des mesures pour réaliser une retransmission des rencontres, souvent par le biais d’un facebook live (avec parfois les galères inhérentes, par manque de matériel adéquat, de compétences informatiques, surtout de réseau et de débit internet dans les salles de ping). Mais bel effort, et louable, qui permet désormais à tous les fans (parfois étrangers) de suivre quasiment toutes les rencontres (entre 100 et 200 vues par matchs, et entre 2000 et 3000 par rencontre). Très bien pour la promotion de la division en France et à l’étranger. Et probablement à maintenir à l’avenir. Au passage, un très grand bravo à Chartres, définitivement hors catégorie, avec des retransmissions ultra-pros, dignes de Bein Sport ou du festival de Cannes.
Des retransmissions qui laissaient parfois à désirer, parfois brouillées ou parasitées, mais on s'est accroché, le spectacle était toujours au rendez-vous
Le bilan individuel pour les amiénois
Jesus CANTERO (2 victoires, 5 défaites, 29% de victoires, 5 contres, 1 perf, impliqué dans 11% des points gagnés par l’équipe et 38% des points perdus par l’équipe) : Un Jésus cette saison en plein doute. Comme son alter ego sur la croix se sera demandé à chaque fois, « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Malgré un vécu et une expérience incroyable se sera retrouvé souvent dans la position de celui qui, à 8 ans, arrive à l’école en pyjama ou en pantoufles. Oui pur cauchemar. Plusieurs matchs perdus à la belle après avoir mené chaque fois d’un wagon. N’aura pas marché sur l’eau pour une fois, mais plutôt tantôt sur des œufs ou sur des charbons ardents. Mais aura tout de même fini l’année sur une note positive, avec une belle victoire, et en perf sur Noshad ALAMIYAN. Preuve que les grands champions ne meurent jamais. 2021, pour sûr, le retour du messie, le come back de Jesus !
Horacio CIFUENTES (6 victoires, 6 défaites, 50% de victoires, 2 contres, 0 perf, impliqué dans 50% des points gagnés par l’équipe et 33% des points perdus par l’équipe) : La petite pépite argentine. Peu connu en début de saison, mais aura été rapidement reconnu. Et comme tout bon argentin, ne se nourrit que de viande crue, et ne boit que du sang frais. En taillant quelques croupières à ses adversaires. Néanmoins encore quelques défaillances, par manque de variétés dans son jeu, et avec des rencontres concédées à la belle. Mais toujours en livrant de titanesques combats. Une marge de progression encore très intéressante : mais déjà, Muy bien Senor Horacio !
Tamas LAKATOS (4 victoires, 3 défaites, 57% de victoires, 3 contres, 0 perf, impliqué dans 27% des points gagnés par l’équipe et 20% des points perdus par l’équipe) : Un Tomi en demi-teinte. Pas le rayonnement et les fulgurances de l’an dernier, mais en rapport avec des enchaînements blessure au genou-Covid +++. Vit toutefois sur ses acquis, avec un incroyable toucher de balle et un revers fulgurant. Mais poussé dans ses retranchements, et lors de matchs de haut niveau, se perturbe tout seul très rapidement psychologiquement, et lâche trop souvent mentalement. Repartira donc en stage en début d’année avec maître YODA, avec du practice à la raquette laser : Tomi, Jedi un jour, Jedi toujours !
Grégoire JEAN (4 victoires, 4 défaites, 50% de victoires, 0 contre, 1 perf, impliqué dans 19% des points gagnés par l’équipe, et 27% des points perdus, mais invaincu en double 5/5) : La très belle satisfaction de cette première moitié de saison. : JEAN sans peur. Plus fort qu’un duc de Bourgogne. Aura joué son niveau, et même au dessus, en terrassant Noshad ALAMIYAN lors de l’ultime journée. Extraordinaire joueur de double, aura en plus 5 fois était l’un des grands artisans du point décisif, tantôt associé à Jesus CANTERO ou Horacio CIFUENTES. Va continuer à cartonner en seconde phase : JEAN veut encore !
Arnaud SELLIER (coach) : Aura commencé la saison avec un petit « My tailor is rich and Bryan is in the kitchen ». Mais aura realisé des progrès incroyables pour désormais mener des causeries d’avant-match et des debriefing de rencontres en anglais avec les joueurs ! Devrait maintenant se mettre à l’espagnol dès janvier pour commencer à piper les insultes de Jesus.
Nathan SELLIER (Kop Labaume) : Vit les rencontres à 1000%. Euphorique quand ça gagne, désespéré et au bord du suicide quand ça perd (heureusement exceptionnellement). Inculque un peu de supportérisme footballistique, mais surtout de la vie et de l'enthousiasme, dans un ping-pong habituellement trop calme et policé. La mascotte du groupe, et grand créateur du chalala victorieux (et prochainement du ouillouillouille de la défaite, pour équilibrer). L’âme de l’équipe, le supporter de l’extrême. Les kilomètres ne lui font pas peur... S’il n’en reste qu’un, un jour, il sera celui là.
Le classement provisoire à l'issue de la première phase :
Oui, bravo les gars: énorme première phase !