La décision est tombée ce vendredi 10 avril au soir : arrêt du championnat de proB...
Un individu microscopique, du groupe des Orthocoranivirinae-enculado, circonscrit par une mince capside avec un tout petit génome à ARN, sans aucun neurone et incapable d’enchaîner deux tops (ne te moque pas, on connait des joueurs avec les mêmes caractéristiques), aura donc eu raison de la plus grande des divisions pongistes… La proBay, la plus belle ligue (mais seulement depuis cette année, depuis qu’on y évolue en fait; oui, tu auras noté que jusqu’à l’an dernier, le meilleur championnat c’était celui de Nationale 1).
Le coupable: petit mais costaud... Forcément, couvert de picots
I) PRELUDE
C’est le printemps d’après le calendrier : le soleil brille et les petits oiseaux chantent. Mais grosse et terrible annonce fédérale hier soir: un froid polaire vient brutalement de s’abattre sur la proB... Et le classement a été gelé. Chartres, premier du groupe, pris dans les glaces ne pourra pas monter en proA... Nantes, dernier, n’ira pas non plus descendre se réchauffer en N1.
C’est court et succint, réglé en 2 punchlines. Mais le message est clair.
Ce coup de froid, brutal, sur la proB, vraiment pas de saison !
Après avoir joué 12 matchs sur 18, soit 66.666% du championnat (le chiffre du diable !), la ligue s’arrête, essoufflée, et fébrile. Avec des quintes de toux débutantes.
Une saison blanche donc. Mais loin d’être sèche !
Car la lutte aura été en effet âpre durant 7 mois. Et les émotions humides. Et intenses.
Quelles leçons tirer de ce confinement forcé ?
Les pâtes cuisinées au PQ, c'était peut-être ça le véritable remède contre le virus. On n'écoute pas assez la sagesse populaire.
On le pressentait, mais maintenant c’est validé : une partie des Français ne sont que des gros cons. A l’approche d’une pandémie sanitaire, ils pensent se protéger en s’abritant derrière des murs gigantesques de PQ ou sous des montagnes de pâtes... Et forcément, en plein confinement, ils se découvrent tous brutalement une âme de runners se préparant pour les JO du footing… Ou se précipitent pour traverser le pays pour une semaine de vacances en Bretagne ou en Normandie… Mais niquez-vous tous !!! Qu’on leur jette des centaines de litres de solution hydro-alcoolique. Mais dans les yeux... Et sur l'anus!
Quelles leçons tirer de ce championnat de proB tronqué ?
Un championnat reste un championnat. Même arrêté en pleine course... Même fauché comme un lapin en plein vol (analyse thierryrolandesque).
Cette saison 2019-2020, sidérée par le Coronavirus, aura pourtant tenu ses promesses. Avec, comme toujours, des confirmations (et des leaders pressentis au rendez-vous : CHARTRES, THORIGNE, et ISSY), de petites déceptions (avec TOURS et ROANNE), et des surprises (plutôt bonnes, mais oui, allez AMIENS !!!).
Mais comme au final tout le monde se maintient, sans montée, ni descente, on s’en fout un peu maintenant...
Toujours en phase croissante, le pic de l'épidémie toujours pas atteint en proB
L’analyse évolutive du cumul des scores en fonction des journées (tu noteras que même à la bourse de New-York les graphiques ne sont pas si beaux) permet en fait de distinguer 4 agrégats de points, et donc d’équipes :
- CHARTRES, au dessus, depuis le début,
- puis THORIGNE-FOUILLARD (mais un match en moins) avec ISSY LES MOULINEAUX,
- un grupetto ensuite avec : AMIENS (un match en moins), TOURS, METZ, ROANNE et MIRAMAS,
- et pour terminer, dans la voiture balai : ARGENTAN et NANTES.
Certes, rien n’était complètement joué pour la montée. Mais elle semblait difficilement pouvoir échapper à CHARTRES. A part incident industriel…Et maintenant on pourra même le remplacer par « pandémie virale » ! Méritaient-ils de monter ?... Oui, probablement... Mais en 6ème B on méritait aussi d’aller en classe de neige. Quand madame Pimbert s’est cassée le pied. Et on est resté au collège à faire des exercices de maths. La vie est, depuis, toujours aussi injuste…
Pour la descente en N1, deux équipes étaient un poil décrochées : Argentan à la 9ème place et Nantes à la 10ème place. Mais rien n’était fait non plus pour personne. Car seulement 7 points séparaient le 4ème du 10ème, avec encore 6 matchs à jouer...
L'arrêt du championnat de proB: les réactions.
Fallait-il arrêter le championnat professionnel ?
On ne va tergiverser : au vue de la situation actuelle, ben oui… On n’est pas journaliste sur BFMTV, on n’est donc pas spécialiste mondial en virologie-pandémie-et santé publique. Mais bon, à partir du moment où l’ITTF arrêtait toute compétition jusqu’au 30 juin, qu’on sucrait le bac, qu’on annulait Wimbledon et qu’on décalait d’un an les JO de Tokyo…C’était quand même compliqué de faire autrement.
Alors certes, l’arrêt du championnat de ping créera un sacré souk, et un manque à gagner certain pour tous les clubs.
Mais, en plein confinement, ou au sortir de ce dernier, comment faire venir et voyager des joueurs de toute l’Europe ? Comment se déplacer aux quatre coins du territoire français ? Comment faire respecter les règles de distenciation sociale, de lavage de mains, de port de masques lors des rencontres ? Comment organiser des compétitions de haut niveau, accueillir du public? En faisant des matchs à huis clos ? …Mais quel intérêt ?...
Non, il n’y a avait malheureusement pas d’autres décisions à prendre. C’était la plus sage... Peut-être la plus triste et la plus navrante, notamment pour certaines équipes…Mais la plus sage.
Et la sentence est irrévocable...
CHARTRES 1er, 35 points: les Chartrains auront roulé sur le championnat depuis le début avec des jantes extra-larges : 11 victoires pour une seule défaite. Ils ne seront en effet descendus qu’une fois du Porsche-Cayenne des leaders, avec une défaite 3/2, contre le dauphin THORIGNE-FOUILLARD.
Une équipe de cadors (Vitor ISHIY titulaire de l’équipe du Brésil, Florent LAMBIET en équipe Belge, Bence MAJOROS en équipe Hongroise et en remplaçant la pépite française Irvin BERTAND), initialement composée pour jouer en proA, mais qui à la suite de péripéties (blessure d’Alexandre ROBINOT l’an dernier) s’était malencontreusement retrouvée en proB. Ils auront été accrochés sur quelques matchs lorsque le leader d’en face aura fait des étincelles : avec trois victoires 3/2 contre MIRAMAS (2 points d’He ZIWHEN), AMIENS (2 points de Tomi LAKATOS au match retour), THORIGNE (2 points de Noshad ALAMYIAN au match aller, avec encore 2 points pour lui au match retour lors de la seule défaite Chartraise de la saison 3/2). Mais leur homogénéité et leur compactitude (ce mot n’existe pas mais mériterait d’être créé) aura quasiment toujours fait la différence. Si leur effectif reste le même la saison prochaine, ils devraient ré-enclencher le rouleau compresseur, et de nouveau écraser la proB l’an prochain.
THORIGNE FOUILLARD, 2ème, 30 points (mais avec un match en moins) : L’équipe Bretonne, emmenée par un irrésistible Noshad ALAMYAN aura eu un parcours rectiligne et ascendant, avec de très solides lieutenants Tiago MONTEIRO et Julles ROLLAND. Mais avec quelques accrocs surprenants contre AMIENS et ARGENTAN (avec deux défaites 3/2). Ils s’étaient lancés depuis janvier dans un ultime rush et une dernière ligne droite de folie, presqu’au coude à coude avec CHARTRES, les battant même au match retour. Mais cinq points derrière (avec un match en moins), auraient-ils pu revenir ? No lo se… Car malheureusement personne ne verra jamais le bout du tunnel cette saison…
ISSY LES MOULINEAUX, 3ème, 29 points : Une équipe homogène qui aura ronronné tranquillement, malgré les blessures à répétition de Léo De NODREST et Benjamin BROSSIER. Avec un leader très solide en la personne du jeune Belge Martin ALLEGRO. Et sans ces aléas thérapeutiques, une équipe qui aurait pu mieux faire. Passons rapidement sur le non match à THORIGNE, avec un déplacement à trois joueurs dont deux blessés avant la rencontre, et qui forcément ne joueront pas. Mais pas de forfait général sur cette rencontre, et même un point scoré grâce à la victoire d’ALLEGRO sur MONTEIRO. Masterclass ! Du grand art : la magie de la proB…
TOURS, 4ème ex aequo , 23 points : Belle équipe, mais vraie déception car elle devait, sur le papier, se mêler à la lutte pour la montée. L’absence de SHAN Meng sur quelques matchs aura été préjudiciable et ses compères, Romain LORENTZ et Alexander CHEN, malgré un excellent Lilian BARDET, auront parfois galéré. Ce qui explique cette quatrième place un peu décevante, au pied du podium.
METZ, 6ème ex aequo, 22 points : Une équipe adulescente, enthousiaste, sympathique. De jeunes athlètes (Diogo CHEN, Esteban DORR, Florian BOURRASSAUD, CHERNOV) avec de petits abdominaux bien fermes. Mais qui finissent quand même dans le ventre mou du championnat.
ROANNE, 6ème ex aequo, 22 points : Là aussi, deuxième petite déception de la saison, car l’équipe devait initialement participer au gros fight pour la montée. Et ils se sont retrouvés durant toute la première partie de saison, à lutter pour ne pas descendre. Malgré un très bon Ibrahima DIAW, ses compères (Paul GAUZY, Vladimir ZHMUDENKO, Dorian ZHENG) auront eu de petites sautes de forme ou d’humeur, et auront parfois joué sur du courant et du ping alternatifs. Ce qui explique cette sixième place, peu conforme avec leur rang et leur niveau, dans le gras du bide du classement.
MIRAMAS, 6ème ex aequo, 22 points : Toujours HE Zhiwen-dépendants. Mais à 94 ans il aura encore porté et tenu à bout de bras l’équipe sudiste. Avec ponctuellement un bon petit coup de main de ZHENG Junge en simple et un VILCHEZ performant en double.
ARGENTAN, 9ème, 17 points : Donnés pour mort en première partie de championnat, ils ont ressuscité, se sont relevés et ont commencé à remarcher sur tout le monde. Les LAZARE du tennis de table. Avec un Segun TORIOLA toujours vert. Et avec l’arrivée de Maksim KISELEV dans le groupe, après quelques tergiversations, ils avaient fini par trouver leur compo et leur rythme de croisière avec un KRIVOSHEEV qui avait repris la confiance. Preuve aussi que les grands clubs ne meurent jamais.
NANTES, 10ème, 16 points : Ça commençait à sentir le roussi pour les Nantais. Avec un Damien PROVOST à la peine cette saison, et un Dorian CALUS qui aura dû ressortir le bleu de chauffe (avec encore deux perfs à son actif !). Mais avec un Bastien REMBERT bien en jambes et qui marchait sur l’eau depuis les Frances, et un Vincent PICARD bien revenu, ils pouvaient aussi espérer sortir la tête de l’eau, frapper très fort en fin de saison, et échapper à la descente fatidique dans le gouffre de la N1.
AMIENS, 4ème ex aequo, 23 points : Comme avec les desserts, on garde toujours le meilleur pour la fin. La vraie surprise du championnat. Annoncés comme une petite équipe de tocards « Cette saison on ne sait pas encore qui va monter, mais on sait déjà que ce sont les Amiénois qui descendront » (sic)... Bon, certes, tout le monde se maintient cette année, mais une belle quatrième place quand même. Avec un Grégoire JEAN de gala en début de saison, jusqu’à sa blessure en décembre, et un Tomi LAKATOS qui une fois acclimaté et ayant pris ses marques, pliera tous ses adversaires un par un. Les deux leaders amiénois auront fait le boulot, bien aidés ponctuellement par un Denislav KODJABASHEV sous-côté, et un Alexis MOMMESSIN toujours combattant. Même si la fin de championnat s’annonçait tendue, un maintien bien mérité ! Et le droit, non usurpé, de repartir en proB l’an prochain, pour redisputer une nouvelle saison. Avec la ferme intention de continuer à jouer les trouble-fêtes !
III) LE RETOUR SUR LES RENCONTRES
Cette saison 59 rencontres auront été disputées (manquera le match Thorigné/Amiens pour clore la 12ème journée). Avec 18 rencontres qui se seront achevées sur le score de 3/0 (31%), 20 rencontres sur le score de 3/1 (34%) et 21 sur le score de 3/2 (36%). Quand on se déplace sur un match de proB, on a un risque sur trois d’assister à une raclée, une chance sur trois d’assister à une rencontre accrochée, et une extraordinaire chance sur trois d’assister à un très gros combat.
Mais quel que soit le score, la proB ça barde toujours!
Les amateurs de suspens
Au classement des équipes qui auront joué le plus de matchs en 5 points, jusqu’au bout de la nuit, (victoires ou défaites 3/2), AMIENS arrive en tête avec 7 rencontres (64% de leurs matchs), suivi de THORIGNE (6 matchs, 55%), MIRAMAS (6 matchs, 50%), CHARTRES, ROANNE et ARGENTAN (4 matchs, 33%), puis TOURS, METZ et NANTES (3 matchs, 25%). Le 3/2 (ou 2/3, c’est selon l’humeur) ne branche pas trop ISSY, avec seulement deux rencontres disputées en cinq parties (17% des matchs). La conclusion, c’est qu’à Amiens en tout cas, on ne regrette pas sa soirée ! https://www.youtube.com/watch?v=XqhOTzgqHug
Les meilleurs bouchers de la poule (auteurs de victoires 3/0)
Florent-Irvin VITOR-BENCE, installé à Chartres
Ce classement reproduit en fait peu ou prou le classement final. Avec CHARTRES, le crayon sur l’oreille, les joues roses, rebondies, nous demandant « Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?». Oui, les charcutiers Chartrains auront découpé nombre de leurs adversaires, et remporté 5 rencontres sur le score de 3/0. Ils sont suivis de près par THORIGNE avec 4 matchs gagnés 3/0, puis ISSY et TOURS (3 matchs gagnés 3/0) et enfin METZ, ROANNE et NANTES (1 victoire 3/0). Les 3z c’est pour les équipes de tueurs. AMIENS, MIRAMAS et ARGENTAN, trop sensibles et délicats, des esthètes ou des artistes, on ne sait pas, n’auront, eux, jamais osé gagner un match 3/0. Le respect de leurs adversaires poussé à l’extrême.
Les fragiles de la poule (victimes de défaites 3/0)
Quand tu joues à Nantes et Argentan
NANTES et ARGENTAN mènent la danse cette saison avec 4 défaites 3/0, puis TOURS avec 3 défaites 3/0, MIRAMAS et AMIENS avec deux défaites 3z et enfin ISSY, METZ et ROANNE avec une seule lose 3/0. CHARTRES et THORIGNE se sont auto-exclus de ce classement, aucune de ces deux équipes n’ayant jamais pris un UN, DEUX, ET TROIS ZERO ! Bravo à eux !
Bon, on est tous d’accord (surtout celui qui écrit), pour dire que les doubles, c’est nul !!! Mais en proB on est obligé de les jouer. Les meilleurs dans l’exercice sont CHARTRES et ROANNE avec 75% de leurs doubles gagnés (3 gagnés pour 1 perdu), puis MIRAMAS et METZ avec 67% de doubles gagnés (4 gagnés pour 2 perdus pour Miramas et 2 gagnés pour un perdu pour Metz), ensuite THORIGNE avec 50% des doubles gagnés (3 gagnés, 3 perdus), puis AMIENS avec 47% de doubles gagnés (3 gagnés pour 4 perdus), TOURS et NANTES avec 33% des doubles gagnés (1 gagné pour 2 de perdus), puis ARGENTAN avec 25% de doubles gagnés (1 gagné pour 3 de perdus). Et enfin ISSY avec 0% et aucun double gagné sur les deux joués. A priori les Isséens ne feraient pas non plus trop d’histoires si, un jour prochain (qui sera forcément magnifique !), on supprimait les doubles en proBay !
IV) LES STATISTIQUES DES JOUEURS
41 joueurs auront été alignés cette saison par les dix équipes évoluant en proBay. Du jeune, et du vieux, de la catégorie juniore à vétéran.
Les deux équipes ayant utilisé, ou usé, c’est selon, le plus de joueurs, auront été ARGENTAN et ISSY (n=5 joueurs).
L’équipe ayant sollicité le moins de joueurs aura été MIRAMAS (n=3).
Les classements
Les classements des joueurs
Les classements des joueurs s’échelonnaient du n°15 au n°229 français. Les joueurs de proB étaient tous dans les 150 meilleurs joueurs français (si on excepte Hugo DESCHAMPS d’Issy n°229, n’ayant joué qu’un match en tant que remplaçant). Treize joueurs étaient classés dans les 50 meilleurs numérotés français (32% de l’effectif), 18 joueurs entre n°50 et n°100 (44%), et 10 joueurs entre n°100 et n°150 (24%). Le classement moyen en proB cette année était n°75, et les ¾ des joueurs sous les 100. Oui, on peut dire que ça joue plutôt pas mal…
Les classements moyens par équipes
Chartres: élevage de champions
CHARTRES (4 joueurs) : moyenne globale n°43, et moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°26
THORIGNE (4 joueurs) : moyenne globale n°57 moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°41
ISSY (5 joueurs) : moyenne globale n°97 moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°44
TOURS (4 joueurs) : moyenne globale n°68 et moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°55
AMIENS (4 joueurs) : moyenne globale n°86 moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°71
ROANNE (4 joueurs) : moyenne globale n°78 moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°54
MIRAMAS (3 joueurs) : moyenne globale n°61 moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°61
METZ (4 joueurs) : moyenne globale n° 86 moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°71
ARGENTAN (5 joueurs) : moyenne globale n°87 moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°72
NANTES (4 joueurs) : moyenne globale n°76 moyenne des 3 meilleurs joueurs: n°69
Notre meilleur analyste, monsieur de La PALICE, a ainsi mis en évidence un lien de cause à effet entre le fait que, mieux les joueurs sont classés, et meilleure est la place de l’équipe au classement final.
Le niveau global des joueurs explique ainsi la présence sur le podium de CHARTRES (montés sur la boîte dès le premier match, et jamais redescendus), THORIGNE et ISSY, talonnés par TOURS et ROANNE. Les moyennes proches permettent également d’expliquer le caractère resserré du classement entre la 4ème et la 10ème place. Amiens avec l’avant-dernière moyenne (n°71) s’en tire plutôt bien avec une belle (et surprenante), quatrième place.
Nombre de matchs joués
239 matchs auront été disputés cette année dans les 59 rencontres de proB.
Les joueurs qui auront le plus joué de matchs sont :
- HE Zhiwen (Miramas, 22 matchs),
- suivi de Tamas LAKATOS (Amiens), Ibrahima DIAW (Roanne) et Bastien REMBERT (Nantes) 17 matchs chacun,
- viennent ensuite Noshad ALAMIYAN (Thorigné), Benjamin BROSSIER (Issy), Diogo CHEN (Metz), Segun TORIOLA et Vyacheslav KRIVOSHEEV (Argentan) avec 16 matchs.
Deux vétérans (HE Zhiwen et TORIOLA) dans le top 10 des joueurs les plus sollicités... C’est ça la proBay : plus tu es vieux, et plus tu bosses. Le système capitaliste pongistique poussé à son extrême !
Les marathoniens de la poule
Les meilleurs performeurs
Il est là le meilleur joueur de proB: Noshad ALAMIYAN !
Les joueurs qui auront enquillé le plus de victoires auront été :
- Noshad ALAMIYAN (Thorigné) avec 14 victoires,
- HE Zhiwen (Miramas) avec 12 victoires,
- Vitor ISHIY (Chartres), Martin ALLEGRO (Issy), Tamas LAKATOS (Amiens), Ibrahima DIAW (Roanne) avec chacun 11 victoires,
- Florent LAMBIET (Chartres), SHAN Meng (Tours), Diogo CHEN (Metz) avec 10 victoires,
- Bence MAJOROS (Chartres), Bastien REMBERT (Nantes) avec 9 victoires,
- Léo DE NODREST (Issy), Esteban DORR (Metz), Vyacheslav KRIVOSHEEV avec 8 victoires.
Si l’on se réfère au pourcentage de victoires par rapport au nombre de matchs joués, le podium est alors :
- Noshad ALAMIYAN (n°23, Thorigné) 88% de matchs gagnés par rapport aux matchs joués,
- Florent LAMBIET (n°15, Chartres) 83%
- Vitor ISHIY (n°48, Chartres) 79%
- Martin ALLEGRO (n°25, Issy) 79%
Pas de secret, les meilleurs performeurs sont les joueurs qui composent les meilleures équipes du groupe, avec une très forte représentativité de Chartres, qui glisse 3 joueurs dans le top 7 (Florent LAMBIET, Vitor ISHIY et Bence MAJOROS (69% de victoires)).
On voit également tout l’intérêt dans le mode de championnat actuel, où tous les points comptent, d’avoir un très solide leader qui tire, à lui seul, ou en grande partie, l’équipe : Noshad ALAMIYAN à Thorigné, Martin ALLEGRO à Issy, SHAN Meng à Tours, Ibrahima DIAW à Roanne, Tamas LAKATOS à Amiens, Esteban DORR et Diogo CHEN à Metz, Bastien REMBERT à Nantes.
Ceci se traduit d’ailleurs dans une statistique intéressante, le pourcentage des points de l’équipe dans lesquels le joueur est directement impliqué quand il a participé aux rencontres :
- 56% des points de l’équipe pour Bastien REMBERT (Nantes)
- implication dans 55% des points de l’équipe pour HE Zhiwen (Miramas) et Ibrahima DIAW (Roanne),
- 53% pour SHAN Meng (Tours),
- 52% pour Noshad ALAMIYAN (Thorigné),
- 48% pour Tamas LAKATOS (Amiens),
- 47% pour Viacheslav KRIVOSHEEV (Argentan),
- 45% pour Diogo CHEN (Metz),
- 42% pour Martin ALLEGRO (Issy)
- 38% pour Vitor ISHYI (Chartres)
- 36% pour Esteban DORR (Metz)
- 35% pour Grégoire JEAN (Amiens) et Segun TORIOLA (Argentan)
Cinq joueurs sont ainsi impliqués dans plus de la moitié des points de leurs équipes lorsqu’ils ont joué les rencontres : Bastien REMBERT (Nantes), HE Zhiwen (Miramas), Ibrahima DIAW (Roanne), SHAN Meng (Tours) et Noshad ALAMIYAN (Thorigné). Bravo à tous ces Misters plus !
Les perfs et contres
68 performances (et donc forcément autant de contres) cette saison, soit survenant lors de 28% des matchs. A 0/0 au premier set, tu as donc une chance sur 3 que le match se transforme en une perf ou une contre….
Les rois des perfs :
Cinq performances chacun pour : Lilian BARDET (Tours), Diogo CHEN (Metz), Esteban DORR (Metz), Viacheslav KRIVOSHEEV (Argentan), 4 perfs pour Vitor ISHYI (Chartres), et 3 perfs pour Léo DE NODREST (Issy), Grégoire JEAN (Amiens), CHENG Jung (Miramas), et Bastien REMBERT (Nantes).
Intéressant de voir que les jeunes français (BARDET, DORR, DE NODREST, REMBERT, et JEAN toujours jeune car il joue à Amiens) profitent de leurs rencontres en proB pour accumuler les belles performances. Et belle présence du centre d'entrainement messin!
Les contreurs
Au palmarès des contres : HE Zhiwen (Miramas) avec 9 contres, Tamas LAKATOS (Amiens) avec 6 contres et Viacheslav KRIVOSHEEV (Argentan) avec 5 contres. Forcément, ceux qui jouent le plus sont plus exposés aux contre-performances. Ces loseries peuvent aussi traduire un sur-classement lorsque le joueur est arrivé en France (pour Tomi LAKATOS, mais les frais de mutation sont ainsi largement majorés, bien joué la fédé). Ces défaites peuvent également discrètement souligner le poids des ans (pour HE Zhiwen, mais n’oublions pas que dans le même temps il aura été le joueur le plus utilisé, et encore auteur de 2 performances !). Ces contres peuvent également témoigner parfois de petites baisses de forme ou de motivation, mais soulignent souvent les différences de niveau fréquemment minimes entre les joueurs (notamment pour KRIVOSHEEV qui trouve le moyen d’être à la fois dans les deux top 5 des meilleurs performeurs et contreurs !).
V) CONCLUSION
Voilà, c’est tout pour le bilan de la saison 2019-2020 de proB. On s'excuse par avance pour les quelques erreurs de saisie des résultats du stagiaire de 3ème sur Excel, ainsi que pour les quelques approximations ou formules à l'emporte-pièce.... Une saison 2019-2020 qui restera assurément dans les annales, par sa tournure et son évolution... Mais un championnat au final bien sympathique et intéressant. Et qui donne envie de reparticiper !
Nous repartirons donc la saison prochaine avec les mêmes équipes, dans la même poule.
Avec certes du mouvement en perspective dans certains clubs : ça fera les délices du mercato, des spéculations, et des pronostics farfelus en tous genres pendant le confinement forcé sur les réseaux sociaux.
En espérant que tout roulera quand même, comme sur des roulettes, dés septembre…et pourvu que ce soit 2020...
A la saison prochaine !
Portez-vous bien,
Covidement votre,
Bisous, (à 1 mètre de distance).
Franchement, c’était trop bien ! A la saison prochaine !
Annexe 1 (le détail des stats par joueur, et par équipe)
Annexe 2 (le classement de proB arrêté au 10 avril 2020)